Amazon dans le collimateur des autorités anticartellaires allemandes

Contrairement à Google et Meta, Amazon n'accepte pas cette décision. «Nous ne sommes pas d'accord avec les conclusions des autorités anticartellaires allemandes et allons examiner attentivement la décision ainsi que nos options, y compris les recours», a déclaré le groupe dans une première réaction publiée sur par le Spiegel.

Depuis 2021, les autorités anticartellaires allemandes peuvent interdire aux entreprises ayant une influence sur l'ensemble du marché les pratiques qui, selon elles, menacent la concurrence. Alphabet, maison mère de Google, a été classée parmi ces entreprises en janvier, suivie par Meta en mai. Apple fait toujours l'objet d'une enquête à propos de son initiative anti-tracking, qui limite les revenus publicitaires d'autres entreprises.

32 milliards d'euros de chiffre d'affaires

Selon les autorités anticartellaires, Amazon réalise en Allemagne un chiffre d'affaires d'environ 32 milliards d'euros par an. Un euro sur deux dépensé dans le commerce en ligne du pays l'est donc sur Amazon. Plus de 17 millions de personnes y sont également abonnées à Prime – outre les livraisons gratuites, elles bénéficient ainsi de nombreux autres services. «S’y ajoute qu’Amazon dispose de ressources considérables, telles que des données importantes pour la concurrence et une forte puissance financière», ont expliqué les autorités anticartellaires pour justifier leur décision.

Au début 2021, de nouvelles dispositions du droit de la concurrence sont entrées en vigueur. L'élément central en est la modernisation de la surveillance des abus – les autorités de surveillance peuvent désormais intervenir plus tôt en cas d'infractions commises par les grands groupes numériques et interdire les pratiques dangereuses pour la concurrence. Sur cette base, les autorités antitrust allemandes ont déjà durci leur regard sur Alphabet, la maison mère de Google, et sur Meta, la maison mère de Facebook.